27 février 2020, 0 km
Au programme :
Cette journée sera consacrée à la découverte de la palmeraie et la visite d’un vieux ksar, en cours de restauration, où les rues en partie couvertes sont typiquement sahariennes. Nuit en camping.
Le récit de la journée :
Alors comme tout finit par arriver, nous avons eu aujourd’hui une matinée libre ! Cette liberté a bien sûr été très occupée. D’abord avec un lever plus tardif (8h15), puis de l’entretien, nettoyage, lavage, rien que des trucs follement excitants qui nous manquaient beaucoup il faut le dire. Puis quelques courses, puis déjeuner (déjà ? oui, parce qu’on part de bonne heure … ah bon!) et départ à pied à 13h30 (et ma sieste ? demain, peut-être !) pour la palmeraie.
Comme nous l’avons dit hier (j’espère ?), Goulmina est (surtout) une palmeraie. Youssef, qui nous la fait visiter, explique qu’à l’origine, il y avait quelques palmiers dattiers où s’arrétaient les caravanes (longues files de chameaux transportant des marchandises et non véhicules de loisirs habitables tractés par une automobile) ; alors les caravaniers mangeaient de dattes et crachaient les noyaux qui faisaient pousser plus de palmiers, etc… Evidemment, avant tout ça, il y avait, il y a toujours de l’eau, ici une source qui ne s’interrompt jamais. Nous parcourons à pied la jolie palmeraie et admirons les cultures qui s’abritent des excès de soleil sous les palmes (céréales, luzerne, fêves, etc …). Youssef nous explique que le « palmier-citron » ne produit pas de datte au goût acide, mais six fois plus de dattes grâce aux six troncs que sont devenus des rejets … Nous admirons aussi la fleur blanche du palmier mâle qui fournit dit-on de quoi donner de l’énergie aux hommes (mais seulement aux jeunes, c’est dire si elle est efficace ! ).
Sortant de la palmeraie, Youssef nous emmène visiter un Ksar, son Ksar, l’un des Ksours (pluriel de Ksar) qui constituaient la palmeraie, le seul qui reste habité. Il vient d’être classé patrimoine mondial de l’Unesco, alors ça permet de le restaurer. Après avoir franchi la porte, près de laquelle de nombreux matériaux de restauration sont amassés, nous parcourons le labyrinthe des rues, équipé de la clim naturelle ; ah oui, j’ai oublié de dire qu’il fait cet aprem près de 25° et qu’effectivement, sitôt passée la porte, on perçoit un rafraichissement entretenu par les puits de lumières qui éclairent les rues entièrement cachées sous les maisons en torchis et briques de terre enduites de pisé. Nous allons jusque chez Youssef où son épouse nous accueille avec de la « pizza berbère », pâte à pain très fine agglomérant un petit hachis de légumes, se présentant comme une crèpe, souple et goûteuse, plus le « whisky berbère », c’est à dire le thé à la menthe que nous dégustons sur la terrasse panoramique de la maison, en admirant la fixation très personnelle de la parabole. Nous rentrons au camp vers 18h, briefing à 19h, dîner (kefta) à 19h. Quelle journée !
Et demain
Nous empruntons une belle route encastrée dans des gorges puis nous apercevons les premiers massifs du Haut-Atlas et rejoignons notre bivouac par les gorges du Todra.