24 février 2020, 200 km
Au programme :
Par le Moyen Atlas, nous rejoignons Ifrane, puis nous découvrons une forêt de cèdres où vivent des singes Magot avant de rejoindre Midelt. Nuit en camping.
Le récit d’hier :
Non, je n’ai pas oublié les retards qui traînent et je vais essayer ce soir de me mettre à jour et pourtant c’est pas facile, parce que la journée fut encore chargée. Mais n’allons pas trop vite !
Hier donc, nous sommes partis de notre parking de resto encore assez tôt (7h45) car la journée était chargée.
En ouverture donc 220 km pour rallier Fès. 220 me direz vous, ce n’est pas la mer à boire … Sauf qu’ici on compte avec un minimum d’optimisme 40 de moyenne, soit 5h30, et qu’il fallait arriver avant 15h30 pour pouvoir repartir (voir plus loin).
Alors, bien sûr les nuages dégoulinants avaient profité de la nuit pour réinvestir les pentes et, après un départ au soleil, nous dûmes (!) affronter un passage en purée de pois (chiches, oui, je vois qu’il y a un rigolo dans l’assistance, mais j’en ai maté d’autres …). Une fois sortis des nuages, au delà de 1000 m, en bons avions sans ailes, nous basculions sur l’intérieur débordant de soleil pour en finir avec le Rif et ses paysages d’exception, tout en évitant la célèbre Ketama dont les ficelles de chanvres peuvent causer des noeuds désagréables. Il ne restait plus qu’à se laisser glisser jusqu’à Fès.
Mais comme je le laissais entendre plus haut, il fallait derechef se remettre en selle, tout en changeant de monture car, après le briefing avancé à 15h30, ce sont deux gros minibus qui ont avalé le groupe pour le recracher quelques minutes plus tard à l’entrée de la Medina. Pour info de quelques proches, certains de nos compagnons se sont vus convoyer jusqu’au camping par des mobylettes pleins de bonne volonté et de propositions pour visiter la ville ; 32 ans après, rien n’a changé sur ce point. Après avoir serpenté dans les ruelles commerçantes, nous avons visité un herboriste fort bavard et assez porté à appliquer au calcul à l’ancienne les techniques modernes de la réalité augmentée. Ce fut ensuite le souk des tanneurs et sa coopérative avant de rejoindre de nuit un joli resto où tajine et couscous nous ont suffisamment restaurés pour regagner les bus et le camping.
Le récit de la journée :
Ce matin, il était dit « partez quand vous voulez » ; la fête ! Ce fut donc dans le luxe d’un 9h30 que nous avons pris la route pour affronter le Moyen Atlas. Route longuement en travaux, mais fréquentable à qui n’est pas effrayé par la poussière et les cahots, ou n’a pas le choix …
Un premier arrêt nous amena, peu après les curieuses maisons d’inspiration très européenne de Ifrane, au Cèdre Gouraud, un vieillard, décédé mais toujours debout, au tronc de plus de 10m de circonférence. Curieuse chose, agrémentée de quelques singes et d’une très jolie forêt de cèdres bien vivants.
Puis le relief a continué à s’élever, doucement mais sûrement, jusqu’au delà de 2000m (2190 au maxi si j’ai bien vu). Nous sommes restés dans ces eaux là une bonne heure sur ce haut plateau où l’on se demande qui peut vivre là, tout en constatant qu’il y vit pas mal de monde. Nous avons vu des plantations de pommiers à plus de 1500m, spécialité de la région paraît il, on aurait plutôt cru aux citrons givrés car autour les sommets sont encore parés de neige sur les versants nord boisés et en fin de parcours, on voit que c’est encore plus haut, à suivre donc.
La journée s’est terminée à Midelt, petit tour de reconnaissance en ville pour certains, réglage des paraboles en version « grand sud » (rotation des têtes) pour les autres, puis le premier apéro de voyageur, en mode alsacien.
Et demain ?
Matinée libre pour aller découvrir le monastère Notre Dame de l’Atlas. L’après-midi sera consacré à la visite d’anciennes mines de plomb.
Donc si j’ai bien compris tu n’as pas eu à montrer tes talents d’orientation pour sortir de la medina de Fez cette fois-ci ?
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Pas du tout ! Tutti bene …
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