27 août 2018, au programme :
Etape de liaison de Nukus au bivouac près de la frontière kazakhe.
Eh bien nous l’avons fait, route difficile, pas toute, au début pas mal, encore du vert, avec du rose autour, des gens, des maisons, ah pardon, non, c’est un cimetière ; et puis de désert, de plus en plus, une usine quand même et puis un lac salé, énorme, et le roi pétrole qui étend son emprise sur ce sol vide. Les cahmeaux sont toujours là pourtant, on ne sait plus très bien pourquoi, et comme il n’y a plus rien à faire, la route s’oublie et enfin le bivouac, chameaux encore, soirée, bonne humeur. Un homme quiconnait bien la question viendra au seuil de la nuit nous parler de la mer perdue, la mer d’Aral, par la bêtise et la prétention des hommes à dominer la nature, abus de culture ou abus d’expériences scientifiques, on ne sait pas trop, on finira par savoir … en tout cas, il n’y a plus rien que des carcasses rouillées de bâteaux dans les parcs de jeux des poissons, et ce n’est guère la place des touristes, là à 100 km au nor où nous n’irons pas, pas le temps et à quoi bon … Mais n’oubliez pas de chercher la petite bête dans les dernières photos.
28 août 2018
Etape de liaison du bivouac avant frontière à Beyneu, Kazakstan.
Paris tôts, arrivés très rapidement (3 km) à la frontière. Bon, c’était parti pour une journée frontière, vous le savez, ce n’est pas un jour de fête, et finalement, ce n’était pas mal. Une heure pour sortir d’Ouzbékistan (pour les premiers, à peine 2 pour les derniers). Et puis tout s’arrête pendant 2h et on commence à broyer du noir. Et puis d’un coup tout se débloque et on sort en moins d’une heure, le top !
Pas longtemps contents, la route démarre en piste fraîche et arrosée, assez douce, avant de se dégrader progressivement pour devenir comme le pire de la veille ; près de 5h pour faire 85 km, une horreur. On a une pensée pour ceux qu’on croise chargés au delà du raisonnable et doivent faire ça régulièrement … Finalement Beyneu se présente, accueillante, plus qu’en 2010, banque, commerces, il y a un apéro, fait pas trop chaud, on revit un peu.
29 août 2018
Etape de liaison de Beyneu à Atyrau, 460 km
Après l’horreur d’hier, le programme avait de quoi faire peur, mais nos guides avaient dit « bonne route » ; effectivement, elle l’était, à peine quelques passages un peu « cheval à bascule », le reste un joli velours presque neuf, très calme dans sa pre:ière partie plus animée dans la seconde, partis vers 9h, arrivés 17h, impeccable.
Côté décor, c’est assez limité ; désert d’un bout à l’autre, enfin, semi-désert paraît il, chameaux, cimetières, et un dîner d’adieu, à nos guides Ouzbek et Kirghiz, super, si vous voulez visiter le pays, dites le, on vous branchera.
Demain, (enfin, aujourd’hui, je finis cet article au petit dèj) la journée qui fait peur : 300 km jusqu’à Astrakhan, route annoncée pas bonne, avec en cadeau la frontière russe ; merci d’avoir une pensée pour nous !
Chers aventuriers nous nous demandons dans quel état nous allons vous revoir ! Heureusement une photo de Anne sur les bords de la Volga nous rassure !
Maintenant courage, les routes européennes sont peut être meilleures. !
A bientôt.
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