Premiers départs

Voilà, c’est fait, ils sont partis, enfin, en principe. Depuis ce matin, les dernières formalités se sont succédées et vers 14h les premiers mouvements se sont faits. Pas sans mal.

Parce que, comme pour tout ce que nous avons vu depuis que nous sommes ici, les Marocains savaient comment faire et avaient tout bien pensé. Sauf la bêtise humaine, et au premier plan celle des Français.

Déjà hier soir, certains avaient sournoisement quitté leur place pour se rapprocher de la sortie, se serrant comme des sardines dans le haut du parking. Et ce matin, dès qu’ils ont pu, ils ont démarré les moteurs et avancé centimètre par centimètre.

Naturellement, à ce régime, ils se sont trouvés en conflit à chaque coin d’allée et vas y que j’avance mon parechoc, et vroom je te bloque, et je serre bien pour laisser passer mon copain, une honte, vraiment une honte. Alors que les billets avaient été vendus sur place, que chaque partant avait un numéro scotché sur son pare-brise, qu’il n’y avait aucun doute que tous partiraient, et à la même heure, dans le ventre du bateau. Mais on ne sait jamais n’est ce pas, s’ils s’étaient trompés, les Marocains, alors j’avance pour que, s’il n’en reste qu’un, ce ne soit pas moi … ?

Sauf que les Marocains ne se sont pas laissés faire, ils ont encore une fois exécuté leur plan, démêlé le sac de nœuds à grands coups de sifflet et de voix énergiques et comme leur plan était bon, surprise, tout semble s’être bien passé, au moins jusqu’au départ nous n’avons pas encore de nouvelle de la suite.

Nous qui restons avons regardé ça avec une certaine tristesse devant cette frénésie. Puis le sourire est revenu parce que le Caïd (maire) nous a offert un couscous, juste à notre groupe, pour nous remercier de notre coopération et de notre bonne humeur. Alors nous avons encore une fois partagé le couscous en saluant les petits paquets de cc qui quittaient le camp encadrés par la police.

Notre copine Fabienne, qui a des soucis familiaux était parmi eux et c’était un peu triste de la voir partir. Nous lui souhaitons bonne route, elle est notre éclaireur.

Je m’aperçois en ajoutant les photos que j’ai oublié de dire qu’hier soir nous avons eu une toute petite averse avec un arc en ciel somptueux, suivi d’un coucher de soleil pas mal et que ce matin ce fut réveil au saxo avec pains au chocolat offerts par le chef, oui, encore.

Dernière heure (peut être) : au moment où j’allais publier cet article, le chef annonce qu’il faut remplir le bateau, et que le consul (c’est trop d’honneur) a décidé que 4 équipages du groupe doivent partir, et que ce sont les 4 plus âgés. La très mauvaise nouvelle, c’est que nous sommes assez vieux pour en être. Ben m… alors. Quel est le pire ? Devoir partir ou être vieux ? Le temps de monter au contrôle, contre ordre, nous sommes en sursis, peut être qu’on va rester. C’est infernal cette indécision depuis 10 jours, c’est usant, mais je l’ai déjà dit à la TV, on voit que ça a servi …

Cet article a été publié dans Non classé. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

3 commentaires pour Premiers départs

  1. Bernard dit :

    Merci pour ces nouvelles du front !

    J’aime

  2. OLIVE dit :

    Bonsoir Gil
    ne changez pas vous êtes super dans vos récits et courage vous êtes très bien au Maroc car ici
    c’est pire enfermés dans nos maisons.
    une baroudeuse de cap latitude

    Aimé par 1 personne

  3. Yves Peltiers dit :

    nous esperons que vous en êtes à la derniere étape avant votre retour Nous admirons la philosophie et l’humour de Gil , il devrait servir de modèle à tous Merci encore et bon courage

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s