Le 8, il était prévu que nous arrivions en soirée à Oulan Bator. En fait, nous faisons un bivouac supplémentaire et nous n’arriverons que le 9 dans la capitale. Nous en sommes néanmoins bien proche le soir.
Notre premier arrêt nous amène à Darkhan. C’est la deuxième (ou troisième selon les sources) ville de Mongolie. Sur le conseil de Unur, nous nous arrêtons au marché. Nous avons un peu cherché, mais la découverte méritait un effort. Il y a là une authenticité brute, parfois brutale qui vaut le coup d’oeil. C’est immense et nous n’avons sans doute pas tout vu. Il y a des grands bâtiments avec des pièces différentes où les spécialités sont regroupées par type (pains, viande, légumes, …). Ce qui n’empêche pas qu’en plein milieu du « hall » des fruits secs, bonbons etc … soudain deux ou trois sacs soient vidés par terre, montrant les têtes de chèvres qu’ils contiennent, lesquelles sont négociées ultrarapidement au sein de l’attroupement qui se forme aussitôt … nous n’avons sans doute pas tout compris.
Dehors, ce sont des conteneurs qui servent d’échoppes, toujours regroupées par thèmes. Il y a beaucoup de monde et nous semblons transparents. Nous achetons pour une misère un gros sac de tout petits abricots secs qui se révèleront absolument délicieux.
Quelques centaines de mètres plus loin, nous grimpons jusqu’au joli bouddha qui domine la ville dans un joli parc. Un peu plus loin, nous découvrons l' »ouvrier de fer ». Puis nous reprenons la route, parfois en bon état, mais le plus souvent difficile (voir hier) et les 154 km de la journée nous suffiront bien. Après un déjeuner dans un lieu assez magique, nous continuons plus loin. Cette itinérance finira par se finir (presque) mal : alors que je serpentais péniblement entre les trous divers, un klaxon retentit derrière moi ; un conducteur local demande le passage avec force appels de phares en sus. Le temps d’apprécier dans le rétro ce spectacle forcené, j’oublie ma route personnelle et manque l’évitement du plus énorme trou de la journée. Aussitôt, la technologie protectrice du Fiat Ducato se met en marche et coupe immédiatement l’arrivée de carburant ; résultat, arrêt en pleine route sur quelques mètres avec force « Bips » et messages rouges clignotants en prime. Heureusement, nous avons été prévenus et formés à cette éventualité par notre JeanYves mécano préféré. Il me reste donc à plonger sous le tableau de bord, côté droit, pour essayer d’indentifier le bouton de « reset » du défaut, ce qui ne me prend que quelques minutes de palpation incertaine des oeuvres vives du camping-car, ouf, nous repartons avec un simple voyant jaune allumé que Jean Yves remettra à zéro à l’arrivée.
Ce long chemin nous conduit au monastère d’Aglal Buteel, riche visite au bout d’une longue montée, un peu d’exercice ne nous fait pas de mal après tous ces jours de conduite.
Il ne reste plusqu’à redescendre quelques centaines de mètres avec nos véhicules pour se poser encore une fois en pleine nature, laquelle nature tentera de se venger un peu en arrosant le briefing de quelques gouttes qui ne serviront en fait qu’à faire sortir quelques imperméables et parapluies avant le cadeau d’un arc en ciel plein malheureusement impossible à faire entrer entier dans une photo.
Ne manquez pas les deux sessions précédentes (voir les liens en haut d’article). Pour la journée d’aujourd’hui, il vous faudra attendre demain, je vous expliquerai.
Merci pour ce récit, le marché ressemble à ce que nous connaissions autrefois, ( je suis un peu vieille), la vie a bien changé en Europe, et on a du mal à imaginer…. surtout les têtes de chèvre….. Pour le défaut suite au trou sur la route, ça serait sympa en rentrant, de nous redonner la solution, car pas bien compris ce qui s est passé. J espére que vous ‘ avez rien cassé sur le véhicule… Bonne continuation,
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