5 Juillet 2018, au programme :
Etape de liaison de Irkoutsk à Babouchkine.
Distance parcourue ce soir depuis Paris : 9715 km
Le récit de la journée :
Et nous sommes repartis ! Comme toujours avec regrets, comme toujours trop vite, comme toujours excités de ce qui va venir après.
Il y a quelques semaines, un camping-cariste demandait sur un réesau social « mais pourquoi aller voir ailleurs, la France est si belle ? » ; je crois que dans notre groupe magique tout le monde dirait plutôt « pourquoi ne pas aller partout puisque le monde est si beau ? ». Evidemment, nous arrivons (presque tous, pardon Lisou et Sam) à un âge où nous avons compris que nous ne verrons pas tout, que nous ne vivrons pas tout. Alors, sans doute, vivre ce qui est un peu plus « difficile », comme dirait Marie Simon, nous parait désormais une urgence et on court après la suite, avec la peur, dont certains ont déjà parlé, du manque qui se produira quand ça va s’arrêter.
Alors nous n’avons pas quitté le Baïkal, nous en sommes même beaucoup plus près. Nous avons fait le tour de sa pointe Sud-Ouest pour arriver près de Babouchkine, vous allez voir ça de près. Manque de chance, la météo aujourd’hui n’est pas avec nous du tout. Réveillés par la pluie à 5h du matin, elle ne nous a lâchés du bout des dents que vers 16h, encore quelques gouttes sporadiques en ce moment (22h locale). Quant à la température, nous n’avons guère dépassé 12° aujourd’hui, et encore nous n’avons pas les moyens de calculer l’incidence du vent obstiné qui nous balaie. Bref, le chauffage est allumé et nous avons mis la soupe au menu.
Malgré tout, je trouve que les photos prises entre les essuie glaces ont un certain charme. Je vous les raconte ? Nous avons commencé par une grosse escalade d’une centaine de kilomètres (descente comprise) qui nous a monté jusqu’à presque 1000m (et 8°C !) ; bonne route, mais la fin de descente sur Koultouk est sévère, d’ailleurs un camion « s’est raté » peu avant notre passage. C’est dans ce village que nous avons déjeuné au bord du lac grâce à un passage à niveau (rare) permettant de franchir la voie du transibérien, toujours plus près du lac que la route. Après quelques heures de plutôt jolis (mais pas toujours) tobogans de bitume, nous sommes arrivés peu avant 17h au point indiqué par le GPS, un lieu assez indescriptible, un terrain vague auraient dit certains malfaisants (private joke), ça a dû être quelque chose autrefois, ça doit être très beau avec le soleil, ça a quand même beaucoup de charme sous ce vent gris, deux poids lourds sont venus s’installer près de nous, le coin est connu. Un bivouac rapide (enfin, rapide … quand on laisse Aldar parler de son pays, ça a toujours l’air rapide, mais quand on est rentrés au camping-car, on frôlait l’hypothermie) et hop, voilà.
Pour les jours qui viennent, nous n’avons aucune idée des possibilités de connexion dont nous pourrons bénéficier ; peut-être ne referons nous pas surface avant Oulan Bator (lundi 9), merci de votre patience, les articles programmés vous tiendront au courant, lisez donc les liens Wikipedia qu’ils contiennent. A ce sujet, j’en ai oublié un hier celui de l’Omoul ; ben voilà c’est réparé.
Et demain, étape de liaison de Babouchkine à Kiaktha 350 km
Il fait très beau dans le sud de la France, alors je vous envoie un petit peu de soleil, bon weekend à tous
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Merci Marie, je vous en envoie de Mongolie dans le prochain article.
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Le camping-cariste qui a dit cela sur les « réseaux sociaux » ne voyage donc que pour voir des paysages ou des pierres ? A-t-il conscience que le monde est habité ? Que des civilisations bien plus anciennes que la notre ont laissé des traces dans la terre et dans les cœurs ? Que je suis triste quand on parle ainsi de frontières, de murs !!!
Merci pour ces récits signifiants, pour l’humour idoine et les images délicates…
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