Ce matin, il pleut ; au moins depuis 5h ; quand le train a longuement klaxonné de l‘autre côté du fleuve (me demandez pas lequel, je sais pas ! on verra ça à la maison), et m’a réveillé, j’ai entendu le bruit sur le toit ; petite pluie gentille, 18° dehors ; j’ai pensé aux rallonges que nous avions laissées posées au sol, trous de branchement en l’air … et puis pas eu envie de sortir les mettre dans le bon sens au moins, d’autant que le soir nous coupons totalement l’alimentation du camping-car, parce que sinon il y a deux ventilos qui tournent en permanence et ça m’énerve ma chérie … Alors je me suis rendormi jusqu’au prochain train, 6h50. Et puis finalement quand on s’est levés à 7h, j’ai vu que quelqu’un avait tout soigneusement emballé dans des sacs plastique, ils sont super !
Comme il n’y avait rien de prévu sur le plan touristique aujourd’hui, on a décidé de se faire un plan ravitaillement. On s’est entassés à 10 dans 2 camping-cars pour aller en ville. Aussitôt garés, nous étions devant « Baking Bread , le numéro 1 de la boulangerie », ouahou ! On a fait une razzia de gourmandises ; à 100m de là, une galerie au rez de chaussée conduit à un gros super, presque hyper, situé au 2ème étage, accès par tapis roulant. On a ajusté les stocks pour les quelques jours qui restent, sauf le beurre, introuvable, alors qu’à l’hyper de Shangaï, il y avait du Président (pub gratos) ; mais Madame Wu, notre charmante organisatrice, a entendu dire que peut-être la boulangerie avait ça ; retour dans le temple de la gourmandise ; après des tractations assez longues, nous avons obtenu de belles rations dans une jolie boite.
Retour au parking et départ sous la pluie intermittente. Quelques dizaines de kilomètres d’autoroute, un arrêt interminable (30mn) pour passer un péage, pas beaucoup de monde, mais un contrôle très poussé des camions, plusieurs minutes à chaque fois, vérification de chargement avec prise de photos, on n’a pas tout compris. Nous prenons ensuite une jolie route à 4 puis à 2 voies, belles vues un peu partout (voir hier) pour arriver au lac des Mille Iles. C’est merveilleusement beau, même avec le temps triste que nous avons, pluie et brouillard.
C’est là que ça c’est un peu gâté. Après quelques kilomètres autour du lac, Philippe prend à gauche, sur une toute petite route. Le revêtement béton est excellent, mais les passages souvent étroits. La campagne est magnifique avec des sortes de clémentiniers partout (on est en pleine récolte, il y a des tas immenses et des ventes sur le bord des routes tous les 50m), alternant avec des mûriers pour vers à soie reconnaissables à leurs tiges vidées de leurs feuilles sauf le toupet supérieur. Au bout d’une petite demi-heure de ce chemin, Philippe s’arrête et estime qu’il s’est trompé car la route ne semble pas aller plus loin. Demi tour au chausse pied, redescente sur des œufs.
Nous sommes tout de même arrivés à la nuit noire (17h50) dans un lieu assez indescriptible, une immense serre hébergeant un restaurant, un hôtel, enfin tout, inimaginable ; le dîner offert était excellent, le vin de Mogao aussi, l’accueil comme toujours chaleureux et les plus actifs ont même fait un petit karaoké pour finir la soirée (pendant que d’autres écrivaient ce récit) !
Demain, debout 7h, encore, on vous dira pourquoi.