Hier nous avons sauté de l’Istrie sur Cres. Aujourd’hui nous sauterons sur Losinj, puis à nouveau sur Cres, puis sur Krk (dites keurk vous aurez l’air intelligents!).
Il a beaucoup plu cette nuit … mais on a bien dormi. Vers 9h15, nous quittons le camping pour aller nous garer « en ville » ; le gardien du parking se déplace pour vérifier qu’on a bien pris le ticket, il fait la gueule, c’est assez courant ici. On dit rien, tellement contents d’avoir trouvé à garer nos gros machins.
Nous partons à l’aventure dans les ruelles après avoir admiré les portes de la ville. Arrivés au port, c’est un peu bizarre ; c’est la mer, mais sans horizon, elle est piégée, la mer, dans le dédale des crêtes qui entourent la ville et il faut bien chercher pour trouver la sortie ; quel merveilleux abri naturel !
Bien sûr, il y a un peu trop de boutiques, des peintures un peu trop neuves, des façades un peu trop belles et toujours le cannage plastique sous les parasols standardisés CE … et les commerçants qui vous attirent, on se croirait Place Blanche. Mais il fait assez beau et on se balade, la vie est belle !
Nous reprenons la route pour le sud de l’île ; deux minutes d’inquiétude, la route est
infernale, et puis un magnifique ruban s’installe sous nos roues et c’est 50 km de toboggan confortable jusqu’à Mali-Losinj. Nous faisons toutefois un arrêt à Ozor pour voir le passage qui a été creusé pour séparer l’île de Cres de sa jumelle siamoise Losinj.
Arrivés à Mali-Losinj, trouver un parking est délicat, tout semble interdit aux vilains camping-cars, mais un parking de bus désert semble échapper à ce dictat ; pause déjeuner, puis nous descendons tranquillement à pied vers le port. On va pas vous la refaire, c’est encore pareil (bistrots, parasols, cannage, …) , tout en étant très différent, la lumière, l’orientation, les couleurs, un éternel recommencement.
Tant qu’à faire, il reste un peu de temps, pourquoi pas Veli Losinj, 4 km plus bas (et plus bas encore, il n’y a pas !) ; parking un peu limite, on espère que hors saison les interdictions restent virtuelles. On descend au port, encore … Et encore c’est pareil, et encore c’est différent, plus petit, plus léger, plus discret, charmant quoi.
Donc rien plus bas, on remonte vers le Nord avec l’idée de passer sur Krk, 60 km jusqu’au bac ; arrivés à 17h10 à Osor, oui, voir plus haut, mais à 17h le pont sur le canal creusé entre les siamoises s’ouvre, il faut patienter pour laisser passer des bateaux, un peu, pas grave, amusant même. On arrive à 17h50 au bac, 7 ou 8 voitures devant nous, mais bon, il faudra attendre 18h30 pour pouvoir embarquer, 19h45 au camping, ouf, on en parlera demain !