Pas de désert aujourd’hui, journée en mode récupération, ça fait du bien quand même. Petite promenade de réapprovisionnement ce matin, fruits et légumes, un peu de viande (dinde, mouton) et une ceinture, depuis le départ j’en cherchais une pour pouvoir passer plus facilement du pantalon au short . Voilà qui est enfin fait pour la somme colossale de 35 DH, soit 3€50 environ.
Pour beaucoup plus cher, nous avons aussi fait réparer notre pare-choc arrière, un raté en Espagne et un au Maroc ajoutés à un dans l’Orne et un en Suisse, mal réparés l’avaient mis dans un état pas très présentable. Voilà il est tout neuf ou presque.
Pare-choc démontéPare-choc réparé remonté, les scotchs sont provisoires jusqu’à demain
Une partie de l’après midi à été consacrée à l’après voyage. En effet il se termine le 17 février et avec nos amis de 2020, nous avons préparé une suite si nous emmènera jusqu’au 11 février, nous sommes donc ensemble pour presque un mois encore, j’espère que vous restez avec nous.
Bonjour, nous revoilà. Alors oui, on peut dire que c’était un grand jour parce qu’il a duré presque de 36h et tellement (bien) remplies …
Reprenons dans l’ordre et en images.
Donc hier, départ presque matinal (9h30) dans des 4×4 de bon niveau, conduits par des chauffeurs locaux sympathiques et très expérimentés, à propos desquels (enfin duquel, le nôtre) on peut juste regretter une expression en français très hésitante. Mais bon, il était bien gentil ! Nous quittons Zagora pou un premier arrêt au village des potiers Tamegroute, je n’insiste pas trop j’ai déjà décrit ça en 2020 Nous repartons et très vite nous sommes sur les pistes de la palmeraie, où nous mesurons les difficultés dues à la sécheresse. puis nous reprenons la route vers la montagne et après le « mont Tajine » nous arrivons assez vite à Mhamid où la route s’arrête. Ici s’ouvrent le désert et ses pistes. Les 8 4×4 filent à l’assaut des reg (désert de pierres) et des Erg (déserts de sable), le plus souvent un savant mix des 2. C’est en général très inconfortable pour les passagers, les chauffeurs suivent chacun son itinéraire, décidant au dernier moment des changements de direction qui leur conviennent, tantôt « enfumés » au sable par le précédent, tantôt ouvrant la voie dans un air clair et lumineux malgré une couverture nuageuse inhabituelle. En tout cas, c’est beau, en voici une tranche :
Nous arrivons ensuite à un bivouac où nous allons déjeuner, très bel accueil et délicieux repas
L’après midi se passe sur les pistes à se courir après, pour arriver un peu avant 18h au bivouac de nuit, de style proche de celui de midi. Certains partent faire la balade en dromadaire, nous avons déjà donné en 2020. Nous allons à pied vers les crètes de dunes pour essayer malgré tout de voir le coucher de soleil, mais les nuages gagnent la partie. Puis c’est le (très bon) dîner après un apéro (au thé) musical, et le coucher vers 22h30 dans une chambre « tentes en dur » fort correcte, mais que nous avons partagée avec des gens bien connus et appréciés, sauf pour leur « musicalité » nocturne (pas de nom …) !
Et nous voilà ce matin, lever de soleil, petit déjeuner copieux (pain, café, beurre, miel, confiture, crêpes … mais juste du thé marocain en petits verres et puis nous avons repris la piste en sens inverse, toujours en mode « orangina »… avec un arrêt dans la banlieue de Zagora pour visiter les artisans de l’argent et de l’os (et leurs boutiques), autrefois le Mellah des juifs (mais les juifs sont tous partis en Israël en 48 …) Cet aprem, sieste, sieste, et blog, puis apéro, j’en viens, j’arrête là, j’ai faim !!! Pardon aux lecteurs rapides, il restait quelques fautes à corriger, j’espère que c’est fini !
On ne va pas se mentir. Nous, nous 2 là, mais aussi sans doute la plupart de ceux qui sont avec nous, nous voyageons beaucoup pour le plaisir de « faire de la route », voir les paysages défiler sous nos yeux, changer imperceptiblement de minute en minute, nous surprendre soudain par un personnage ou un animal insolite, un coup d’oeil incroyable, parfois simplement « l’avoir fait », etc… Certains vont trouver ça peu écologique vu ce qu’on consomme… Mais l’ensemble de nos voyages sont reconnus comme très économiques en autres ressources, eau, énergies hors carburant, produits divers, papier, déchets alimentaires etc… Donc nous n’avons pas honte du tout désolés.
Alors aujourd’hui la destination était Zagora, 123 km. Nous avons préféré un itinéraire différent 227km, une belle balade dans l’Atlas, pour le plaisir de le route. Je ne détaille pas les lieux direction Tazenahrt, puis Agdz et fin par la vallée du Draa, une merveille. Je vous laisse avec les photos. La grande plante est de l’euphorbe, tellement toxique et urticante que même les chameaux lui foutent la paix.
Demain nous partons pour 24h en 4×4 vers les dunes de Chegaga et la Source Sacrée. Nuit sous la tente, donc pas de blog avant le 12 au soir… Si on ne se perd pas …
Il y a des jours ou les étapes n’en finissent pas, et d’autres où on est déçus d’arriver déjà. Aujourd’hui est un »autre jour ».
C’est toujours assez difficile, dans cet océan de pierres et de sable, d’imaginer de l’eau. Déjà, lors de la visite de Icht, l’eau de l’anti-atlas canalisée dans la palmeraie semblait un miracle. Mais aujourd’hui, nous allons de Tata à Foum Zguid. Entre les deux il y a Tissint (qui a dit « je le savais » ?). La plaine est tailladée par 2 oueds qui se sont enfoncés de 20 à 30 mètres ouvrant chacun un lit de palmiers. A l’entrée de Tissint, ils se rejoignent, ce qui est assez banal pour des cours d’eau, sauf que l’un est salé l’autre pas ; pourquoi, on ne m’a pas dit et je n’ai pas lu tout wiki. Bon ben ça fonctionne, c’est très joli et dans le village, ça cascade joliment ma foi.
Restent ensuite 60 km assortis, jolie route en bon état, quelques dromadaires, jolies montagnes et le ciel dans son plus bel uniforme bleu. Nous arrivons au camping peu avant 16h. Tout va bien. Ce soir briefing, apéro plus resto, faut que je finisse ça rapidement. Demain nous allons à Zagora, mais c’est une autre histoire.
Ce matin au lever (7h) un soudain malaise m’a obligé à me tenir un peu aux murs… Puis mon système digestif a boudé le petit dej ce qui est inhabituel.
Nous avons donc dû décider de ne pas participer aux activités de la journée ( visite en taxi collectif des environs de Tata avec déjeuner au resto).
En fin de matinée une belle amélioration m’a permis d’aller avec Anne faire quelques courses en ville, déjeuner tranquille à 2, sieste, lecture, thé, une journée un peu vide, mais qui fait du bien en espérant que ça dure.
Donc juste 2 petites photos de la balade en ville, dont 2 dames en tenue berbère presque systématique ici.
Ah oui, c’est vrai quand même !!! On dirait le Sud disait Nino Ferrer, c’est même tout à fait le Sud, mais début janvier, on est toujours en hiver. Oh pas l’hiver de chez nous (quoique, d’après ce qu’on entend,…), il fait déjà presque 20° chaque après midi, mais la nuit … Ce matin, premier pied dehors vers 8h45, juste 3°. L’un de nous a trouvé inutile de démarrer le chauffage hier soir après le couscous, il s’est réveillé avec 8° dans le camping car, c’est peu, pas de doute, on est toujours en hiver. Et si vous n’entendez pas ce que je veux dire Cliquez ici
Enfin nous reprenons la route ça réchauffe, et on est vite à 8, 13, puis 15° dehors. Nous traversons quelques villages en suivant une jolie route à 500m d’altitude environ. Parfois un douar visible ou un simple arrêt de bus témoigne d’une vie proche tout autour. Quelques cultures aussi, pas faciles à identifier. Nous achetons du pain, faisons le plein 1€35 le litre, un peu plus de 10 litres aux 100 depuis notre départ. Enfin vers midi 30, nous arrivons à Tata, ville de garnison sans grand intérêt touristique. Un des meilleurs climats du Maroc. Effectivement, il fait bon. Nous déjeunons, petite sieste, puis un tour en ville, pour voir. Petit briefing, apéro, dîner à 2, TV, dodo, voilà, à demain, en principe, programme plus riche !!
Juste une centaine de km au programme du jour, ce qui ne veut pas dire rien à voir bien au contraire. Nous commençons par rencontrer sur la route une jolie palmeraie abritant un village
Nous poursuivons la route jusqu’à Icht notre terminus où nous nous installons au camping franco marocain. Déjeuner au camion, bricolage parce que j’ai encore touché un muret de l’arrière, sieste. Nous repartons à 15h avec Abdellah qui sera notre guide pour la découverte de Icht. Nous commençons par parcourir la palmeraie jusqu’au village. Il nous explique la présence, dans le fond de l’oued, à sec depuis 2014, de regards permettant d’accéder, pour l’entretenir, au ruisseau permanent souterrain naturel qui descend de l’anti-atlas et permet d’irriguer la palmeraie plus bas. Puis nous entrons dans le village moderne pour pénétrer le village ancien presque abandonné sauf l’été parce-qu’il est moins chaud. Nous visitons l’ancienne maison du grand père de notre guide, puis l’ancienne mosquée.
Nous terminons la visite dans la palmeraie pour voir comment l’eau de l’anti-atlas est répartie entre les parcelles par un réseau de canaux et de vannes que les habitants ouvrent et ferment aux heures prévues selon des droits inscrits dans les titres de propriété. Nous rentrons au camping, briefing et à 20h couscous. Bon appétit et à demain.
5 janvier, le voyage franchit un seuil et nous changeons doublement de cap. D’abord nous quittons la bordure océanique qui berce nos nuits depuis le 27 décembre (sauf la nuit à Marrakech) et nous cessons de descendre, donc nous remontons un peu.. tiens voici une photo de notre itinéraire ce sera plus clair
Nous sommes à peu près ce soir sur la flèche entre El Ouatia, où nous étions hier, et Tata, ou nous serons dans deux jours. Pour être précis nous sommes à Bouizarkane.
Et la journée alors ? Journée assez cool, 200 km, départ 9h30, nous refaisons la route par Tan Tan et Guelmin. A Guelmin, nous nous perdons un peu dans des rues très animées pour trouver l’hyper Marjane dont l’adresse gps était erronée. Chaud, chaud…
Nous finissons par en sortir et faire nos courses, puis déjeuner. Ensuite, quelques kilomètres plus loin, nous visitons un musée caravanserail, arts et traditions populaires. Puis direction camping, apéro, dîner maison (ouf), TV et blog, voilà. A demain
Non vraiment pas grand chose à dire aujourd’hui. En raison de indisponibilité d’un partenaire, nous n’avons pas eu le programme prévu. Donc nous avons choisi nous deux de revenir à la lagune (20km) en voir un peu plus et puis retour comme tout le monde au camping d’El Ouatia où nous étions avant hier soir, activités diverses, sieste, rangement de soute, préparation de l’apéro dont nous partageons l’organisation avec Josette et Marc les Ardèchois.
Si j’ai un peu de temps après le couscous, je vous raconte ce qu’on sait du Sahara occidental.
Mais d’abord quelques chiffres. Nous avons atteint notre extrême sud aujourd’hui à Tarfaya. Nous étions à 3300 km de la maison et 1600 km de Dakar …
Mais le but n’était pas là. Notre balade (270km) était surtout justifié par l’envie d’atteindre nous aussi le cap Juby !
Comment vous ne voyez pas ? Mais si, Saint Ex, Courrier Sud je crois, il était quelque chose comme chef d’escale là. Oui, l’aeropostale, c’est ça. Extraordinaire quand même, mais pour nous, rien de très extraordinaire… un souvenir vieux de … voyons … 55 ans ? Oui, au moins. Sur place une petite statue, un petit musée. L’histoire de la Ligne. Honnêtement faits, 3 dirhams. Alors salut l’artiste, contents d’être venu.
Alors ajoutez à ça un temps magnifique et quelques gourmandises que voici : d’abord une route assez désagréable sur 30 à 40 km, puis a l’entrée dans le Sahara Occidental, après un contrôle police soigné, une belle 4 voies jusqu’au bout. Quelques franchissements d’oued offrant de belles vues sur la mer et l’océan donc, presque toujours présent à quelques dizaines de mètres, une dentelle de pierre bordée de bleu et de blanc qui donne une idée de l’infini… Et puis la lagune de Naila visitée au retour peu après le site de production du sel (paraît il exporté pour nos routes d’hiver), la lagune irréelle, tâche de vert entre les beiges et les bleus, pas beaucoup d’oiseaux à cette heure. Nous finissons avec le trou du diable, impressionnant.
Bivouac à Akhfenir. A demain. Ah si, un truc, nous allons bien, forme et appetit revenus, Merci pour vos souhaits.