18 mars 2020, 115 0 km
Au programme d’origine :
Nous aurons le loisir lors de cette étape de découvrir Agadir, la station balnéaire la plus célèbre du Maroc. Nuit en camping près d’un village réputé pour la vente de ses bananes.
Le récit de la journée :
A partir de là je suis face à un problème : est-ce que je garde les pages (amoureusement) préparées avant le départ où est-ce que je refais des pages plus proches de la réalité. Je ne sais pas, on va voir dans les jours qui viennent.
Donc nous sommes toujours à Tiznit. Le confinement s’installe. Le Maroc semble plus rapide dans sa réaction que la France. Avec 44 cas reconnus et 2 morts, il instaure des mesures presque aussi rigides qu’en France. Nous sommes donc pour le moment dans des conditions de probabilité de contamination largement meilleures qu’en France.
Concernant l’ambiance, on constate des réactions nouvelles. Quelques marocain(e)s portent des masques, mais surtout beaucoup ont transformé le voile des femmes et le chèche des hommes en masques. Il semble bien qu’une (petite) part de la population ait la conviction que le virus vient de la France et que nous sommes les responsables de leur contamination ; ils referment voile ou chèche à notre passage, s’écartent de notre chemin, quelques ados sont plus négatifs et disent « Corona » en nous montrant. La très grande majorité et notamment tous les commerçants, restent très accueillants. Néanmoins, on nous a conseillé de suivre la mode quand nous sortons du camping pour ne pas donner l’impression que nous prenons ça avec trop de désinvolture.
Donc nous n’avons quasiment rien fait de la journée. Et bizarrement, ça nous fait quand même pas mal de choses à raconter. Après le lever, qui devient plus tardif chaque jour, dans un air à guère plus de 10° dehors (15 dans le camping-car), petit dèj, etc … nous voilà dehors vers 10h30, papotages divers, il paraît qu’on ne peut plus sortir du camping gardé par la police que un par un pour aller faire les courses ; finalement, ça n’est pas vrai ou ça n’a duré que 5 minutes. Pourtant je pars tout seul chercher du pain après avoir vidé la cassette (des WC pour les profanes) ; et des carottes et des tomates. Une fois que j’ai le pain, je ne me souviens plus ce qu’il faut en plus de carottes, ô vieillesse ennemie. Comme c’est loin, je rentre direct avec le pain. Nous repartons tous les deux au super marché. Au retour, il y a une réunion papotage, mais il faut que je reparte chercher les carottes et tomates. Lorsque je rentre, c’est déjà l’apéro (celui prévu ce soir, un anniversaire à fêter, ça n’attend pas, avancé à midi parce qu’il fait un peu froid le soir). Ce qui nous amène au déjeuner, donc à la sieste, donc à 15h30.
Passionnant non ? Mais pas d’image de tout ça, toutefois ne raccrochez pas, c’est mieux au paragraphe suivant.
Donc nous voici après la sieste. Nous décidons de partir en voir un peu plus de Tiznit. Reparlons un peu de cette ville. Elle est un peu à l’image de notre situation à cause de ses murs crénelés qui ne donnent qu’une vue très partielle de ce qui nous entoure. L’ensemble est pourtant assez joli, soigné. Bien entendu, autour des murs, la ville est plus moderne, très comparable aux villes de chez nous. C’est juste là après la porte que se situe le camping municipal dont on aperçoit la porte bleue, hier ouverte. La piscine n’est pas ouverte, mais ce camping est quand même un endroit raisonnablement agréable et fonctionnel dans notre situation.
Alors nous avons voulu aller voir la source bleue. Ouahou ! C’est en ville, plus loin que l’école, à côté de la grande mosquée Lalla Tzinit, pécheresse repentie (les perches qui la hérissent sont là pour que les âmes des trépassés puissent s’y reposer dit le Guide Vert). En y allant, nous avons été interceptés par un jeune homme local, qui de son vélo, nous a tenu la conversation gentiment, énumérant les départements français, lesvilles autour de Poitiers, etc … Puis il nous a montré sa source bleue qui est verte, puis le « coin de berbères » atelier/vente de bijoux en argent où nous faisons quelques emplettes (sur lesquelles il aura peut-être son petit pourcentage) ainsi qu’à la patisserie voisine (vivement demain matin). En repartant, nous sommes tombés sur un groupe de nos copains, donc nous leur avons fait voir la source, puis nous sommes revenus à la patisserie (ceux dans la boite, c’était hier), puis au magasin de bijoux. « Etonnant non ? » (Pierre Desproges)
Retour, réunion consacrée à imaginer quelques activités pour les jours suivants (à suivre !), dîner (non, pas d’apéro), et la soirée, avec vous, voilà. Alors vous aussi, vous avez sûrement des journées passionnantes, il y a ci-dessous une zone de commentaires, racontez nous, ça nous amusera sûrement, et vous aussi, vous verrez !
Et demain ?
Par la route des arganiers, nous remonterons en direction d’Essaouira et nous retrouverons tout le groupe pour découvrir une coopérative d’huile d’argan.
Ce ne sera sans doute pas ça, mais une nouvelle journée à Tiznit.
Merci pour les nouvelles de votre voyage. Nous ici c’est une ambiance très particulière qui s’est installée ! Confinement total. Dérogation pour sortir ! Juste pour les courses, la santé et petite promenade du chien ! Dans les champs. Nous avons la chance d’habiter en campagne ! Nous profitons du temps libre pour faire du jardinage, du ménage, lire ! Enfin tout ce qu’on a pas le temps de faire habituellement ! Ça a du bon ! On essaie de rester positif ! Mais ça fout la trouille quand même ce satané covid 19 ! Prenez soin de vous tous ! Je suis le récit de vos voyages, en attendant qu’on puisse les faire nous même !
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bonjour, un peu stressant cette attente. ici télétravail et autorisation écrite pour sortir les chiens…C’est un confinement un peu plus dur. bon courage
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