6 mars 2020, 165 km
Au programme :
Par la magnifique vallée du Draa, nous atteindrons Agdz puis par le Jbel Sarhro, nous rejoindrons Ouarzazate. Installation et nuit en camping.
Le récit de la journée :
(on vous rappelle que vous pouvez cliquer les photos dans les galeries pour les avoir en plus grande taille, en principe 1920 points de large)
Bonsoir ! Jolie étape de liaison aujourd’hui, parcourue très tranquillement sur des routes agréables. Nous avons pris notre temps dès ce matin puisque levés à 7h, nous ne sommes partis qu’à 9h15. Il faut dire que nous avons pris le temps de faire nos « services », c’est à dire ajuster le plein d’eau, vider la cassette WC, laver les vitres et un peu de carrosserie devenue « intouchable », le côté gauche pour être précis (le droit avait été fait il y a 3 ou 4 jours) ; nous faisons ça à l’économie, car nous savons que l’eau est assez rare ici, pas de jet, un seau, notre balai de lavage acheté en Sibérie, quelques coups de raclette caoutchouc pour chasser l’eau sale, et hop, ce n’est pas parfait, mais c’est mieux qu’avant.
Mais nous avions promis de parler du méchoui d’hier. C’était … assez excitant dans la préparation et finalement un peu décevant à la dégustation. Voici la recette. Le rituel a commencé par la mise en chauffe d’un four, en milieu d’aprem. Joli four en terre, que le Deus ex Machina a mouillé pour réparer quelques fissures. Quand le four a été suffisamment chaud, il a été possible de procéder à l’enfournement des bestiaux (désolés pour les fans, nous n’avons pas assisté à l’abattage). D’abord enlever toute la braise, puis boucher l’entrée basse avec des pierres étanchées à la glaise soigneusement préparée au préalable, tester la température à la main par l’orifice haut, attendre, retester, puis introduire les bestiaux montés sur un piquet par l’orifice haut. Boucher l’orifice haut avec un couvercle métallique, étancher comme devant. Il ne restait plus qu’à attendre la sortie, ce qui fut fait tout pile après que nous ayons fini notre salade d’entrée. De retour dans la salle de restaurant, nous avons pu goûter le résultat, servi à la main dans nos assiettes. Comme nous l’avions laissé entendre au début, c’était bon, mais un peu décevant, viande peut-être un peu trop cuite … Heureusement que les haricots blancs et verts mélangés sont venus lubrifier un peu tout ça.
Revenons donc à notre étape. La première moitié de la route consiste à remonter la merveilleuse vallée du Draa. Déjà en 1988 lors de notre premier voyage, nous avions été émerveillés par sa beauté. C’est devenu un peu différent parce que la route est peut-être trop belle, plus à l’écart des villages, mais c’est vraiment très beau. En plus, pour la première fois depuis longtemps, nous roulons vers le nord et nous avons le soleil dans le dos ce qui rend la lumière beaucoup plus belle. La vallée du Draa, c’est une palmeraie sur des dizaines de kilomètres. Notre ami artiste Ziad à la source de Lalla Mimouna (vous suivez ?) avait écrit « l’eau c’est la vie » dans de nombreuses langues dans son jardin, on en voit la pertinence ici. Par moments, on coupe un peu par la zone séche et on tombe sur un terrain de foot qui, lui, n’a pas droit à l’eau, ils n’ont pas droit à l’herbe leurs terrains, je n’aimerais pas tomber là dessus … Puis on revient sur le trait vert.
Pas mal de monde marche sur le bord de la route, qui sait vers quelle occupation … Les villages sont toujours couleur de terre, couleur de pisé, sauf les mosquées toujours roses et blanches, et les maisons inachevées (pour combien d’années encore ?) grises de leurs parpaings bruts.
Après Agdz (pronocez Agdez si ça coince) nous quittons la vallée pour attaquer le Djebel Tifernine qui nous amènera à Ouarzazate par le col de Tinifift (1 660 m). Mais auparavant, nous prenons une jolie route à droite qui nous conduit à quelques kilomètres à la Cascade du Draa près de Tizgui. Une fois garés sur le parking (avec terrain de foot « extra dry ») qui domine Tizgui, nous prenons le sentier qui descend dans une petite gorge où Omar garde le trésor, un merveilleux petit paradis de fraicheur et de beauté d’où filtre un filet (qui n’est pas le Draa) plongeant dans un joli bassin avec poissons, tortue, crapeau et en remontant deux jolis écureuils du Maroc qui jouent sans complexe au milieu des cailloux.
Nous revenons, en rebroussant chemin sur la petite route aux géométries minérales incroyables, à la nationale 9 pour en finir rapidement avec notre étape qui passera par un Carrefour Market, où nous trouverons, ô merveille, des boissons alcoolisées (vins locaux pas trop chers et alcools internationaux hors de prix) et même un petit rayon charcuterie (industrielle européenne emballée) de PORC (si !). L’accès aux alcools est sans retour, il y a une caisse spéciale et on sort par une porte latérale directe après avoir emballé ses bouteilles. Air coupable et déjà repenti obligatoire …
A part ça, tout va bien, pas de Corona en vue, juste quelques épisodes digestifs un peu délicats, mais pas (encore) pour nous !
Encore un rappel, il vous est possible de laisser des commentaires, ça fait toujours plaisir aux auteurs, parce que c’est du boulot quand même !!! Et si c’est des questions, on essaie de répondre.
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Et demain ?
Excursion en 4×4 d’une journée avec déjeuner en cours de route pour apprécier les curiosités qu’offrent les hauts-plateaux et les montagnes du Haut-Atlas avec notamment la découverte d’Aït Ben Haddou.
Le 4×4 c’est 8 sur un chameau ?
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Un dromadaire je t’ai dit !
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Sinon, j’ai pas vu le fameux panneau Tombouctou 550km ?
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Bonjour
C’est marrant, nous avons fait cette étape le lendemain avec nos 125.
Ensuite direction Agadir et Essaouira. A l’annonce de la fin des traversées maritimes nous avons décidés d’y rester
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