4 mars 2020, 145 km
Au programme :
Après avoir quitté cette zone désertique, nous rejoindrons la vallée du Draa avec ses vieux villages en pisé et profiterons des couleurs matinales sur le djebel Azlag en nous dirigeant vers Zagora. Nuit en camping.
Le récit de la journée :
Mais d’abord, le récit de la journée d’hier que nous n’avons pas pu faire en temps et heure. Avec nos excuses.
Après une matinée tranquille consacrée aux diverses tâches d’entretien (et de blog pour certains !), nous sommes partis vers 15h dans des minibus qui avaient dû connaître le protectorat pour nous rendre dans un site de gravures rupestres. Un premier arrêt nous permit de découvrir deux plantes locales, le henné (feuilles un peu rondes à gauche) et le cumin (feuilles filiformes à droite) ; la seconde photo permet de voir la fleur qui deviendra graine du cumin. La troisième photo représente les restes de la cueillette et du séchage du henné l’an dernier.
Un peu plus loin, nous nous arrêtons dans un vieux village avec sa palmeraie, ses maisons de pisé et son cimetière. Le gros plan de branche est un acacia du désert, cet arbre que vous voyez partout sur nos photos, à peu près le seul qui pousse ici, même s’il est bien différent de nos acacias. Dans la vallée, on voit des alignements de plastique, « aussi pires » que chez nous : les marocains ont tenté la culture de la pastèque ; donc « bassines », tunnels, dettes, car il faut 460 litres d’eau pour produire un kilo de pastèque. L’an dernier, le cours s’est effondré, la récolte a séché sur pied, les dettes s’alourdissent comme un boulet, et il faut creuser de plus en plus profond pour trouver l’eau que les bassines ne fournissent pas en quantité suffisante ; chanson tristement connue …
Nous arrivons enfin au site rupestre de Aït Ouazik . Une colline, une cabane dont le gardien est absent, quelques piquets soutiennent un barbelé protecteur qui permet de savoir où on doit regarder, car on passerait facilement à côté sans voir. Et pourtant c’est riche et c’est beau, mais on va vous laisser le soin de mettre vous mêmes des titres aux photos. Le retour se fait comme l’aller en brinquebalant dans la poussière et nous sommes heureux de trouver des verres (d’eau) et une douche à l’arrivée avant d’aller déguster la cuisine du camping, délicieuse et abondante.
Et donc finalement aujourdhui. Au moment où j’écris, il est environ 17h et l’activité se limitera en principe à notre matinée. Nous sommes partis vers 9h de ce merveilleux camping après avoir quitté à regrets les sympathiques frères Brahim et Youssef qui l’animent. Si vous passez par là, n’oubliez pas le Serdrar Camp qui est, selon Jean, notre accompagnateur, qui connait le Maroc comme sa poche, l’un des deux plus beaux campings du Maroc. L’étape s’annonce courte, une centaine de kilomètres. Nous retrouvons, dès le petit morceau de belle piste (2 km) qui relie le camping à la route, les inévitables acacias du désert dont nous venons de parler, puis des villages perchés sur des collines, l’oued est toujours en bas avec la palmeraie.
Au bout d’une longue vallée bordée de crètes majestueuses, semée de troupeaux, et de quelques cultures de pastèques, nous arrivons à Zagora où il fait déjà 30°.
Aussitôt installés, nous repartons en taxi (5 Dh, soit 0,50€ par personne) jusqu’au souk où nous faisons quelques courses et quelques photos plus ou moins volées. Admirez les bassines caouhtchouc, vous avez bien vu, c’est du pneu recyclé à la main !
Voilà, ce sera sans doute tout pour aujourd’hui, je vous le programme pour l’apéro et on va se faire un thé. A bientôt.
Et demain ?
Temps libre pour découvrir la ville de Zagora et sa belle palmeraie, puis visite d’une ville de potiers réputée pour sa bibliothèque coranique. Un dîner organisé au camping clôturera cette journée.
Bravo pour ce récit et ces belles photos
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Bonjour, nous étions au Serdrar à la même période que vous; Pour nous c’est un incontournable tous les ans.
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