Bonsoir. Oui, nous vous avons négligés ces derniers jours, pardon, nous avons privilégié la famille et les amis. Mais ce matin, on se rattrape, deux jours de balade en Corse pour le prix d’un.
D’abord avant hier mardi, la gentille petite soeur et son mari nous prêtent leur voiture pour qu’on puisse se balader, le camping-car est au repos dans leur jardin. Donc hier, nous sommes revenus voir de plus près Bonifacio. Garés à l’entrée de la ville, nous arrivons à pied au bout du port. La ville haute fortifiée nous défie, il va falloir monter là haut, mais heureusement, la garnison dort … Nous longeons le port et ses boutiques en grignotant notre fougasse, avant d’affronter la montée Saint Roch, dur morceau, prenons notre temps. A environ mi-chemin nous découvrons la vue sur la mer et la Sardaigne au loin …
Nous passons sous la porte de Gênes et regardons la mer encore depuis les terrasses, quel spectacle ! Puis nous revenons sur l’intérieur de la ville, l’église Sainte Marie Majeure et sa loggia devant laquelle nous prenons une glace et un café, la rue Doria, nous ressortons de l’autre côté, vues plongeantes sur le goulet, le ferry qui nous a amenés hier.
Nous allons jusqu’au cimetière marin, encore de belles envolées lumineuses. Au retour, nous passons par la rue des deux empereurs où par un curieux hasard, Charles Quint empereur et Napoléon Bonaparte qui n’était alors qu’un jeune homme ont séjourné dans deux maisons qui se font face. Au passage nous regardons avec curiosité les escaliers vertigineux qui permettent d’accéder aux étages des maisons, sorte de survivance des échelles que l’on retirait le soir pour être tranquille chez soi.
Revenus au port, nous regrettons tout de même ce que le mercantilisme en a fait : l joli « fjord » est rempli d’une forêt d’aluminium, tout autour, des vérandas comerciales ont poussé au pied de chaque maison, et comme ça ne suffisait pas, on en a construit une seconde ligne homogène sur le bord du quai qu’il a fallu alors élargir d’une promenade en bois suspendue sur l’eau ; entre les deux vérandas, où l’on ne voit plus ni l’eau, ni les maisons, mais seulement un ruban de ciel, le sol pavé et les vérandas, on se croirait sur un quai de gare avec les deux trains rangés de chaque côté, quel dommage !
Revenus « à la maison », la gentille soeur propose d’aller voir la plage de la Tonnara ; dans le soleil qui décline sur la mer excitée par le vent, ce sont de bien jolies couleurs pour cette fin d’après-midi.
Mercredi 25, nous repartons en voiture direction la montagne. Mais d’abord un arrêt à Porto Vecchio ; petite balade dans la citadelle, aucun rapport avec la veille, mais c’est un moment sympathique quand même.
A nouveau l’assaut des cimes, des trouées vers le golfe de Porto Vecchio, et au delà jusqu’à la Sardaigne. La route va vers le col puis le lac de l’Ospedale, nous continuons vers Zonza pour la pause café/glace avant de monter jusqu’au col de Bavella à plus de 1200m, ses aiguilles et Notre Dame des Neiges. Il fait là-haut, dans un vent déjanté, une fraîcheur dissuasive et notre séjour est de courte durée.
Nous redescendons sur San Gavino di Carbini et sa charmante église toute simple par l’hyppodrome de Viseo, le plus haut d’Europe, puis Levie et Carbini ; on retrouver plus loin les vues sur Porto Vecchio avant de rentrer peu avant 18h.
Et aujourd’hui ? Eh, oh, laissez nous finir la journée …