Disons le sans embage, la journée d’aujourd’hui n’est sans doute pas la meilleure du voyage. Bien que la nuit ait été fort bonne, même pas interrompue par le troupeau de moutons qui a eu la décence d’attendre notre réveil pour s’en aller paître, toutes clochettes dehors, accompagné de son berger dans sa belle voiture bleue (non, il n’y a pas de photo, il faudra nous croire), bien que la nuit ait été fort bonne disais-je, la journée fut assez décevante.
D’abord, à peine partis, nous dûmes (si, si !) essuyer une averse orageuse d’un fort beau gabarit. Certes, quelques temps plus tard, Posada nous offrit une occasion d’exercice utile et agréable par la montée acrobatique jusqu’au sommet de sa tour où la vue sur le paysage alentour est magnifique.
Mais ensuite, nous espérions profiter un peu des délicieuses baies qui suivent, et particulièrement autour de Porto San Paolo et Capo Coda Cavallo, avec des vues superbes sur les îles Tavolara et Molara. Las, au bout de quelques kilomètres sinueux, il nous fallut capituler en rase campagne (c’est le cas de le dire !) et faire un demi-tour honteux entre une barre de hauteur et un parking privé, non sans prendre le temps de nous arrêter en pleine route pour voler les quelques photos que nous avions rêvé d’accompagner d’une douce glace dans son cornet craquant ! Tant pis, autant de gagné pour le porte monnaie et le taux de cholestérol.
Il ne nous restait plus, dès lors, qu’à chercher refuge pour la nuit de l’autre côté d’Olbia, tout au bout du Golfo Aranci, tout près du port des ferrys. C’est de là que nous écrivons face à la mer, après un bain tiède, une douche assortie, un apéro frais et un dîner chaleureux malgré l’inquiétude que nous induit le ronron têtu et persistant d’un diesel ferroviaire sur la voie de triage juste derrière nous à l’heure où nous écrivons et de quelques sangliers venus nettoyer le parking. La suite demain sans doute …