Boukhara – Khiva 450km

24-0824 août 2018, au programme :

Etape de liaison de Boukhara à Khiva.

Distance parcourue ce soir depuis Paris : 19600 km

Le récit de la journée :

Une journée vraiment mouvementée ! Partis à 8h30 de Boukhara pour atteindre 460 km plus loin les remparts de  Khiva, nous n’arriverons que près de 10h plus tard … Sitôt sortis de Boukhara, la route montre son âge et ses rides (regardez de près la 1ère photo, après, nous sommes trop occupés) ; pour aller des trous profonds à des morceaux de revêtement fractionnés genre archipel, il faut passer par les affaissements subits et en série ; le camping-car, qui se contentait de vibrer façon marteau piqueur avec passages de marteau pilon, se met alors à osciller d’avant en arrière au point qu’on se demande si le cul ne passera pas bientôt par dessus la tête … le régime 40-50km/h d’hier ne suffit plus, il faut souvent descendre vers 30 voire 20. Mais avons nous le choix ? Il n’y a pas d’autre route et on ne va pas quand même finir notre vie ici.

Ce qui devait arriver arriva. Au bout d’un bon moment de ces mauvais traitements répétés, une odeur bizarre, quoique pas si désagréable, a commencé à se répandre dans la cabine. Après échanges d’analyse, le doute n’est plus permis : un récipient contenant une boisson alcoolisée a dû laisser échapper son contenu. Ce qui n’a rien de précis, ce genre de fret est assez réparti dans le bahut. Après quelques minutes de réflexion, voire dizaines, nous finissons par nous arrêter pour évaluer les dégats. Bilan en demi teinte : il y a des victimes certes : une bouteille de vin Ouzbek a téléscopé une bouteille de vodka, à moins que ce soit les deux bocaux de cornichons (russe et mongol) qui aient commencé à agresser le bocal de confiture (français) ? Bref tout ça est brisé et le contenu répandu. Mais répandu où ? Là encore, c’est mitigé : les deux caisses plastiques qui les contenaient (comme d’autres de leur congénères restés indemnes) sont explosées et bonnes pour la poubelle ; mais coup de chance (ou de génie ?), tout ça était posé dans un bac de fond de coffre qui a retenu tous les contenus ; il ne reste plus qu’à (?!!???) sortir tout ça, vider, trier, rincer les indemnes, le bac, rincer encore (merci la douchette extérieure), tout essuyer, remettre en place en recalant bien ; une petit heure de boulot en plein soleil et voilà une matinée bien occupée pour à peine plus de 10€ de dégats.

A part ça, au bout de 95 km s’ouvre à nous une belle 4 voies en béton qui nous permet d’avancer à plus de 90 km/h sans souci sur plus de 200 km. C’est cette voie même qui était en chantier en 2010 sur la même étape (en sens inverse) et nous avait valu un magnifique plantage dans le sable du chantier (voir le journal de 2010).

Nous y admirons de loin le noble Amou Daria qui laisse son pinceau vert au loin alors que nous parcourons le désert. Nous retrouvons pour le final une route plus modeste, mais plus raisonnable que le matin. Après avoir acheté un melon, nous passons le fleuve avant, une vingtaine de km plus loin, d’entrer en ville pour finir aux pieds de la ville forteresse. Dit comme ça, vous pouvez le trouver simple, mais, à la suite d’une erreur de paramétrage de GPS, nous nous perdons un peu beaucoup dans Khiva où des travaux gigantesques sont en cours, résultat 3/4h  pour les 3 derniers kilomètres, et une belle ambiance conjugale ! Mais le soleil couchant sur les remparts fait tout oublier.

Demain, visite de Khiva et fin des pages préparées d’avance, manque de temps, ça risque d’être plus spartiate comme présentation.

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