Développement des jours précédents
Il est habituel de donner le résumé des chapitres précédents, mais nous, nous ne sommes pas « habituels » donc nous en donnons le développement.
En effet, ces derniers jours vous avez « bénéficié » de pages squelettiques indiquant où, en principe, nous devions être et ceci sans la moindre garantie que nous y soyons.
Pourtant nous y étions !
Les hasards et contraintes de l’organisation ont fait que sur ces jours là, sans que pour autant il se soit passé quoique ce soit de plus grave que l’élimination de l’Allemagne de la coupe du monde de foot (pour ceux qui ne savaient toujours pas : je vous aime ! pourDieter : pardon), ces jours là donc, nous n’avions pas une connexion de qualité suffisante pour vous envoyer les textes et photos pour lesquels vous developpez une dépendance dont votre psy va bientôt faire une fortune.
Donc mercredi, nous nous sommes acquittés de nos +- 350 kilomètres « syndicaux » sans effort ni rancoeur, c’est le tarif ! Seul fait notable, quoique assez habituel, un joli dépassement « on the rocks ».
Je ne sais pas si vous vous rendez compte du privilège que vous avez d’avoir à connaître (comme on dit chez les juristes) Barabinsk ou pour être précis Барабинск.
C’est une toute petite ville, à peine une trentaine de milliers d’habitants, mais contrairement à l’historique Tobolsk, elle héberge une importante gare du transsibérien, une gare où on change de locomotive car, pour faciliter la maintenance, une loco ne fait qu’un tronçon de 800 à 1200 km avant de repartir dans l’autre sens, alors que le train continue, soit jusqu’à Vladivostok, soit jusqu’à Pékin (encore 6000 km …). Malgré l’orage qui menace, nous visitons la gare et ses abords (photos à prendre avec parcimonie, la Russie est très à cheval -comme ses cosaques- sur la sécurité). Pour arriver là, nous avons dû attendre à un passage à niveau le défilé d’un train de marchandise ; j’ai compté 90 wagons, mais je n’ai pas bien vu le début.
A propos de passage à niveau, précisons que la Russie a un remède radical contre les accidents : de grosse plaquesmétalliques se soulèvent en même temps que la barrière descend et je pense que c’est assez dissuasif pour rayer le mot accident de la langue passage à niveau.
Nous nous sommes rendus ensuite sur ce qui est signalé sur la route par le symbole habituellement utilisé chez nous pour les CAMPINGS, à savoir un carré bleu contenant un triangle bleu qui représente, dans l’imaginaire populaire occidental, la bonne vieille tente de nos parents ou de vos grands parents. En fait, celà veut juste indiquer un endroit où l’on peut stationner pour la nuit dans des conditions de sécurité raisonnables. Il ne faut pas être difficiles en Sibérie, le mot Tourisme n’a pas encore trouvé de sens réel ici. Celà ne veut pas dire que, après le passage rapide de l’orage de 18h30 auquel nous nous habituons, il ne soit pas possible d’organiser, sur le gravier vaguement boueux, un apéritif raisonnablement approvisionné en produits lquides et solides, tous formellement interdits par la faculté (et ceci malgré la charmante présence de notre toubib, Dounia, récemment arrivée parmi nous), mais tous fortement appréciés des voyageurs qui s’en tiennent, en journée, au strict zéro-zéro qu’impose la réglementation routière.
Après une nuit sans histoire (sauf pour Lisou et Sam qui nous pêtent un plomb version micro-moustiques et quittent le campement à 3h30 -diront-ils- sans que personne s’en apercoive ; ah ces jeunes !!!), nous attaquons le menu du jour, sans grande différence avec la veille. Altitude, paysages, circulation, analogue, c’est les mêmes qu’hier et les 3 ou quatre jours précédents. La Sibérie, c’est comme l’éternité, intéressant mais un peu long, surtout sur la fin (et nous n’en sommes pas encore à la fin !). Tout de même quelques radars, un suisse à vélo, un russe à pied, ….
Puis, c’est l’arrivée à Novossibirsk, de longues longues minutes de bouchon et enfin le repos dans un bel endroit malheureusement toujours aussi dépourvu de connexion fiable. Nous sommes sur le lac que fait l’Ob derrière son barrage, immense, on n’en voit pas le bout ! Il y a une jolie plage et de nombreux russes profitent d’une belle fin d’après-midi et même deux pieds français !
Et dans quelques heures, lisez le récit de l’étape de liaison de Novossibirsk à Tomsk. L’après-midi, visite à Tomsk. 270 km