Au pied du Mur

Nous l’avions annoncé hier, nous sommes revenus voir les jeunes de « Vive Berlin » ; aujourd’hui, ce n’est plus Céline qui nous guide, mais Hélène (on ne sort pas de la famille !) pour un programme très « RDA ». Il n’est pas simple d’en rendre compte précisément et fidèlement en quelques lignes ici, merci de votre tolérance.

C’est en effet pendant près de 4 heures qu’Hélène va nous faire voir, toucher, sentir, ce qu’a été cette blessure d’une ville coupée en deux, du jour au lendemain, du samedi soir au dimanche matin ; imaginez de vous réveiller un dimanche matin et qu’il y ait des barbelés puis un mur de 3m de haut entre vous et votre voisin de l’autre côté de la rue, et puis qu’on détruise votre maison pour augmenter la « zone de sécurité » qui vous sépare de la liberté … pas facile … C’est pourquoi nous illustrons d’abord ce problème par une peinture un peu … sévère.

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Nous étions partis encore de la Potsdamer Platz et son premier feu tricolore d’Europe, finalement plus joyeux que le mirador de mur conservé pas très loin.

Nous avons abordé la naissance de la dictature sur la place du 13 octobre 1953 où l’on commémore, devant l’ancien Maison des Ministères de RDA (également ministère de l’Air du Reich), ce jour où les Berlinois de l’Est ont compris durement que le temps des protestations était passé (ou n’était pas revenu en fait …). Disons quand même au passage et sur l’ensemble de la période, que si la liberté était rare, les conditions matérielles de vie n’étaient pas si catastrophiques qu’on a pu le dire parfois à l’Ouest, bien loin des pays satellites, voire de la Russie elle-même. C’est un point sur lequel nos guides ont tenu à insister.

Puis nous avons découvert le Mur par lui-même, non pas le petit bout symbolique de la Potzdamer Platz, un vrai long morceau avec son no man’s land aujourd’hui joliment herbeux, mais où des plaques identifient sur toute la longueur tous les endroits où des tentatives de franchissement (réussies ou pas) ont été faites ; un mémorial reprend la liste des 139 morts du Mur.

La promenade s’est terminée à East Side Gallery, cet autre morceau du mur conservé au bord de la Spree et confié aux artistes du Street Art ; nous l’avons longé après avoir déjeuné devant l’Oberbaumbrücke et un joli nid de grues, regardez bien, on voit les mamans qui nourrissent les petites grues fraîchement écloses.

Finalement, après une rencontre avec une couvée de « Traban », nous avons fait un dernier petit tour vers le Reichstag, sans savoir qu’un morceau du Mur était en train d’y tomber, puisque c’est il y a juste quelques minutes que Arte a annoncé que les députés ont accepté aujourd’hui même l’alignement des pensions des anciens habitants de l’Est sur ceux de l’Ouest !

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